Apprentissage de la lecture

Bien apprendre à lire à son enfant

L’apprentissage de la lecture réussie en 7 points

1) Le langage oral, tu stimuleras

Le langage écrit est une retranscription abstraite du langage oral.
Stimuler l’oral, en maintenant l’enfant dans un bain linguistique sous forme de jeux ou d’échange, peut faciliter le passage de l’oral à l’écrit. Faire parler l’enfant à partir de son quotidien, le laisser s’exprimer en racontant sa journée, ou en décrivant une situation ou une émotion, lui permet de mettre un mot sur chaque chose.

2) Ses capacités cognitives et son rythme d’apprentissage, tu respecteras

Nous évoluons dans une ère de performance, avec le besoin de démarrer toujours plus tôt et toujours plus vite. Cependant, accélérer certains processus peut être contre-productif.
Il est important, pour le bon développement de l’enfant de respecter son rythme, sans chercher à sauter certaines étapes. L’apprentissage de la lecture couvre plusieurs années, il démarre en grande section et se poursuit au CP, deux années cruciales, mais se prolonge jusqu’à la fin du CE1.

Les étapes des apprentissages de la lecture :

Grande section
Découverte de l’écrit ;
Relations entre l’oral et l’écrit ;
Acquisition des correspondance phonème/graphème simples ;
Identifier les lettres de l’alphabet.

CP
Acquisition des correspondances phonème/graphème plus complexes ;
Identifier des mots de manière de plus en plus aisée ;
Comprendre un texte et contrôler la compréhension ;
Pratiquer différentes formes de lecture ;
Lire à voix haute.


Marcher ou parler se fait naturellement. Mais tous les enfants ne marchent pas ou ne parlent pas au même âge, sans que les parents ne se posent de question.
Il en va de même pour l’apprentissage de la lecture. Chaque enfant est unique et chaque enfant a un rythme d’apprentissage différent lié à ses caractéristiques personnelles, son environnement familial, et la vie de classe.
Éloignons toute tentation de vouloir comparer son enfant aux autres, qui entretient une situation anxiogène tant pour l’enfant que pour le parent.

3) En l’enseignant, confiance tu auras

Une relation parents-enseignants paisible permet à l’enfant de passer plus facilement de la maison à l’école, et de gagner en confiance dans sa capacité à acquérir les apprentissages.
« Les parents ne doivent pas se substituer aux professeurs » selon Audrey Akoun, pédopsychiatre… à moins de faire l’école à la maison.
L’ingérence des parents risque de perturber les apprentissages et de mettre mal à l’aise l’enfant. L’enseignant gère sa classe selon une progression qu’il a défini, en fonction des compétences à acquérir, et du rythme de ses élèves.

4) Des histoires, tu liras

Outre un moment privilégié dans la relation parents-enfants, le rituel de la (co)lecture le soir apporte apaisement au moment du coucher, et développe le goût pour la lecture en associant le livre au plaisir et non à l’école. De plus, ce moment de lecture au moment du coucher est propice au développement de l’imaginaire de l’enfant.

Une étude de l’OCDE(3)  présente qu’indépendamment du milieu social, un enfant à qui l’on raconte une histoire tous les soirs présente des résultats scolaires supérieurs à ceux à qui on lit une histoire une fois par semaine ou par mois. L’étude considère que la différence entre ces deux enfants équivaut à six mois d’apprentissage scolaire !
Explication : l'histoire stimule les capacités de développement de l’enfant, tant au niveau du langage que de l’apprentissage de la lecture, et attise la créativité et l’imagination.

Alors donnons l’exemple. Lâchons les écrans et partageons ce rituel quotidien pour transmettre la lecture-plaisir. (Stellablabla des lectures à raconter)

5) Le choix des lectures, tu laisseras

Pour faire le plein d’idées de lecture, on propose de la variété en fréquentant les bibliothèques, les librairies, et en laissant des livres sur la table. Avoir le choix, et choisir tout seul son livre, comme les grands, favorisent l’appétence pour la lecture.
Collection plaisir de lire ; collection lire pour grandir ;

6) Le sommeil, tu favoriseras

Un sommeil de bonne qualité est indispensable au développement de l’enfant et l’aide dans ses apprentissages. Pendant qu’il dort, l’enfant consolide tout ce qu’il a appris dans sa journée. Stanislas Dehaene, psychologue cognitif, neuroscientifique, professeur au Collège de France et à la tête du Conseil scientifique de l’Éducation nationale (CSEN), atteste qu’après une période d’apprentissage, une période de sommeil, même courte, améliore la mémoire.
Donc pour bien apprendre, il faut bien dormir !

7) Zen, tu resteras

Rome ne s’est pas fait en un jour.
Apprendre à lire nécessite du temps et demande aux enfants un investissement quotidien.
Ne manifestez pas d’impatience, soutenez-le dans ses efforts, valorisez ses progrès et distillez tous les jours que la lecture, c’est du plaisir.